PIERRE-ANDRÉ PAGE
CONSEILLER NATIONAL
POUR LA SUISSE. AVEC FRIBOURG.
POUR LA SUISSE. AVEC FRIBOURG.
NEWS 28.09.2024
Dernière semaine de session: asile, CEDH, fiscalité et presse
Viande de cellules souches: «bon» appétit !
Le Parlement, et le Conseil fédéral, n’ont vraiment pas la même carte de menus que notre population…Très nombreuses sont, parmi notre population, les personnes qui trouvent scandaleux que des cellules souches servent à produire – et à vendre – de la viande! Mais par 135 voix contre 51, le Conseil national a refusé ma motion visant à interdire pareille viande artificielle dans notre pays. Je ne suis pas opposé aux progrès technologiques mais, pour moi, l’appellation «viande» est trompeuse pour le consommateur, nous n’avons aucun recul quant à sa dangerosité sanitaire et nos producteurs suisses nous offrent déjà une vraie viande, de qualité ! En vain: le livre de cuisine de la Conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider explique que cette viande de cellules souches ne peut être désignée comme viande et que notre pays dispose de tous les éléments pour éviter la mise en danger du consommateur… «Bon» appétit…
Au chapitre de l’asile, la pression de notre parti commence à porter ses fruits. Ainsi le Conseil national a adopté, par 105 voix contre 74, une motion de l’UDC selon laquelle le regroupement familial ne doit plus être accordé aux personnes admises à titre provisoire. Autres succès: une motion visant à systématiser l’échange de données concernant les migrants illégaux a été acceptée par 119 voix contre 72 et une autre motion de la gauche voulant accorder une autorisation de séjour à tous les citoyens ukrainiens a été rejetée par 120 voix contre 72.
Toujours au chapitre des droits de l’homme, l’UDC demandait que la Suisse dénonce la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH): une convention qui, ce printemps, reprochait à notre pays de ne pas remplir nos obligations dans le domaine de la protection du climat! Une extension inadmissible de la jurisprudence… Mais notre démarche a été refusée par 121 voix contre 65.
Fiscalité des couples mariés: le Conseil national a approuvé, par 98 voix contre 93 (dont la mienne) et une abstention, une imposition individuelle indépendante de l’état-civil! Une décision qui va créer un «monstre bureaucratique»: chaque couple devra remplir deux déclarations d’impôts et l’ensemble des revenus et de la fortune du ménage devra être réparti… Cette imposition différenciée – qui doit encore être traitée par le Conseil des Etats – devrait entraîner des pertes de l’ordre de 800 millions de francs pour la Confédération et de 200 millions de francs pour les cantons.
Argent toujours avec une aide à la presse. J’ai soutenu l’initiative de ma collègue Christine Bulliard-Marbach en faveur de la presse régionale. Par 126 voix contre 61, ce projet qui entend soutenir les petits médias locaux est cependant limité à sept ans. Je me suis par contre opposé à une aide aux médias électroniques ainsi qu’à une suppression de la concurrence déloyale de l’aide à la presse associative et des fondations.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 23.09.2024
Conseil national: deuxième semaine de la session d’automne
La semaine des «A»
Au Conseil national, la deuxième semaine de la session d’automne pourrait se résumer à la semaine des «A»: A comme armée, A comme agriculture et A comme argent. Trois dossiers qui retiennent mon attention – et la vôtre !
A comme armée. Jeudi, par 110 voix contre 78, le Conseil national a accordé une enveloppe supplémentaire de 4 milliards de francs pour l’armée, pour les années 2025-2028. Depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l’Europe, y compris notre pays, ont donné la priorité à la paix au détriment de l’armée. Mais aujourd’hui, la situation a radicalement changé et notre armée doit pouvoir disposer des moyens adéquats pour faire face à une série de menaces aussi diverses qu’improbables. Cette nouvelle dépense sera compensée par des coupes dans la coopération internationale, dans les dépenses pour le personnel fédéral et par un accroissement de l’efficacité de l’armée elle-même. Un dossier qui retourne au Conseil des Etats.
A comme agriculture. Mardi, contre l’avis du Conseil fédéral, par 95 voix contre 90 et 5 abstentions, une motion de mon collègue Nicolas Kolly a passé la rampe du Conseil. Les exploitations agricoles ne doivent pas être obligées d’utiliser la plateforme digiFLUX dès le 1er janvier prochain. Pour le Conseil fédéral, les données saisies avec digiFLUX servent à l’établissement de bilans des excédents d’éléments fertilisants et à la détermination des risques dans le domaine de la protection des végétaux. Mais pour le conseiller national Nicolas Kolly, la bureaucratie et les contrôles auxquels les agriculteurs sont soumis sont des charges administratives exponentielles alors que leur revenu agricole stagne.
A comme argent. L’imposition individuelle est une réforme fiscale qui inquiète et qui divise… Les débats devraient se poursuivre durant cette troisième (et dernière) semaine de session. L’UDC est opposée à l’imposition individuelle qui entraînerait des charges administratives conséquentes pour les autorités fiscales comme des inégalités de traitement entre les couples. Dossier à suivre donc…
A relever également, du côté de la sécurité du personnel et des requérants dans les centres fédéraux d’asile, que le Conseil a décidé de la renforcer, par 104 voix contre 87. Le Conseil a en outre suivi l’UDC, par 117 voix contre 72, pour autoriser la fouille des appareils électroniques.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 16.09.2024
Conseil national: première semaine de la session d’automne
Des sous pour l’UNRWA au cœur des débats
Parmi les nombreux dossiers traités par le Conseil national dans sa première semaine de la session d’automne, celui touchant à l’aide de la Confédération à l’UNRWA a, dès lundi dernier, retenu toute l’attention. Par 99 voix contre 88 et 7 abstentions, le Conseil national a soutenu la proposition de l’UDC visant à couper sans tarder les vivres à cet Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Car pour l’UDC, il faut cesser de soutenir financièrement une organisation potentiellement liée au terrorisme. Dans la foulée des débats, le Conseil national a soutenu par 120 voix contre 73 une motion de la Commission de politique extérieure (à laquelle j’appartiens) demandant de réaffecter la contribution de la Suisse à l’UNRWA pour 2024 directement à la population palestinienne, par l’intermédiaire des organisations déjà actives sur place. De plus, le Conseil fédéral doit s’engager auprès de la communauté internationale en faveur d’une solution pour remplacer l’UNRWA.
Le lendemain mardi, le Conseil national a vu jaune: avant que la Poste ne poursuive ses restructurations, et ses suppressions de guichets annoncées, une motion approuvée par 113 voix contre 60 et 18 abstentions demande que le mandat de service universel de La Poste soit revisité et défini comme son domaine d’activité. Plus tard, ce même Conseil national verra rouge en refusant d’octroyer 100 millions de plus pour les forêts, un vote acquis par 99 voix contre 86. Et pourtant, cet argent supplémentaire avait été demandé par le Parlement: l’UDC a soutenu, en vain, que les dégâts dans les forêts augmentent avec le changement climatique.
Succès par contre pour l’UDC, 121 voix contre 64, avec la motion d’une ancienne députée thurgovienne pour qui les EMS et les cliniques psychiatriques ne devraient plus pouvoir utiliser de psychotropes dans le seul but de calmer leurs résidents. Pour l’UDC, la dignité humaine doit être respectée. Ou encore pour la motion d’un collègue saint-gallois (101 voix contre 75) demandant que l’imprescriptibilité des abus sexuels sur des victimes soit rehaussée de l’âge de 12 ans à 16 ans.
A relever enfin que la Confédération va poursuivre son programme de soutien pour encourager l’accueil extrafamilial pour enfants (les crèches) jusqu’en 2026. Malgré le fait que cette tâche soit du ressort des cantons et que les finances fédérales soient en mauvais état.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 31.08.2024
Pénurie de poulet suisse
Soutenons les producteurs suisses !
On a pu lire, à la mi-août dans LA LIBERTE, que la volaille suisse rencontre actuellement un tel succès auprès des consommateurs que même les restaurants peinent à en trouver sur le marché!
Voilà qui est réjouissant: les produits de qualité de nos paysans sont appréciés et demandés par les clients. Mais attention à l’ironie: cette information tombe à la fin d’un été durant lequel des militants n’ont cessé de mener campagne contre les grands distributeurs, Coop et Migros notamment, afin de les obliger à vendre moins d’aliments d’origine animale. Les opposants au nouvel abattoir de Micarna à Saint-Aubin sont même allés chercher des oppositions aux quatre coins de la Suisse pour éviter que le projet ne se réalise.
Un diktat dans l’assiette du consommateur n’est pas la solution aux problèmes du changement climatique. De plus, il est contradictoire d’exiger de diminuer la production de viande en Suisse, alors que l’offre ne suffit largement pas à couvrir la demande. Nous devons à tout prix assurer la sécurité alimentaire de notre pays. En lieu et place d’importer à tour de bras, soutenons nos agriculteurs suisses. Eux produisent dans des conditions d’élevage strictes, dans le respect du bien-être de l’animal. Eux nous offrent une viande de qualité ! Les consommateurs l’ont bien compris : les militants, eux, pas encore…
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 16.08.2024
La biodiversité du 22 septembre
NON aux exagérations !
La biodiversité est notre source de vie ! Voilà pourquoi, chacune et chacun d’entre nous s’emploie, à son niveau, à la protéger. Voilà pourquoi les exploitations agricoles entretiennent des surfaces de promotion de la biodiversité de quelque 200’000 hectares dans notre pays. Sans compter les 220’000 ha de prairies riches en espèces dans nos régions d’estivage. Et voilà pourquoi aussi, depuis des années déjà, la Confédération a élaboré sa «Stratégie Biodiversité Suisse» et investit, chaque année, environ 600 millions de francs dans la conservation de la diversité des espèces.
Alors, à quoi bon une initiative populaire «Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage» (initiative biodiversité) ? Parce que ses initiants sont extrêmes ! Et les conséquences de ce qu’ils proposent seraient catastrophiques pour notre pays, notre économie et notre population. Voyons plutôt…
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Ce «oui» à la biodiversité réduirait les surfaces productives agricoles en Suisse, nous obligeant à importer encore plus de nourriture: le panier de la ménagère dépendrait donc de l’étranger !
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Ce «oui» réduirait massivement le développement des énergies renouvelables comme l’exploitation de nos forêts: alors que nous voulons nous tourner vers ces énergies pour remplacer pétrole et gaz…
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Ce «oui» réduirait les activités de loisirs et serait une véritable entrave au tourisme.
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Ce «oui» renchérirait la construction, ralentirait le développement de nos régions périphériques et de montagne.
Outre le fait que les mesures proposées par l’initiative coûteraient 400 millions de francs à la caisse fédérale, Confédération et cantons verraient leurs marges de manœuvre fortement limitées. Décidément, cette initiative exagère. Et tout ce qui est exagéré est insignifiant: le 22 septembre, définitivement «NON» à l’initiative biodiversité ! Pour notre nature, pour notre économie, pour notre population, pour notre avenir !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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