PIERRE-ANDRÉ PAGE
CONSEILLER NATIONAL
POUR LA SUISSE. AVEC FRIBOURG.
POUR LA SUISSE.
AVEC FRIBOURG.
NEWS 29.09.2023
Aménagement du territoire et approvisionnement en énergie
Deux gros dossiers bouclés
Aménagement du territoire et approvisionnement en énergie: dire, au terme de cette dernière semaine de dernière session de la législature, que ces gros dossiers sont «bouclés» n’est pas tout à fait exact: car pareils défis, pareils problèmes ne sont jamais définitivement clos. Mais n’empêche… le Parlement a fait de grands pas et nous pouvons être satisfaits des résultats obtenus, des victoires auxquelles j’ai apporté mon soutien.

En matière d’aménagement du territoire, les constructions hors zones à bâtir seront mieux réglementées. Autrement dit, la modification de la loi permettra dans les communes où la proportion de résidences secondaires dépasse 20%, à la fois d’agrandir sans restriction d’utilisation les bâtiments érigés selon l’ancien droit et de les subdiviser en plusieurs logements, résidences principales ou secondaires. En outre, les constructions de remplacement pourront être 30% plus grandes que celles qui ont été démolies.
Cette modification de loi favorise donc une densification de l’habitat et le développement des régions de montagne, soulignant, au passage, que la population locale va pouvoir ainsi bénéficier de logements modernes. Une modification de loi qui aura été une pragmatique réponse à l’initiative populaire «contre le bétonnage de notre paysage».
Energie: en avant !
Autre gros dossier, celui de la réforme de l’énergie ! Il est bouclé: le développement des énergies renouvelables indigènes va être renforcé et, notamment en hiver, l’approvisionnement en électricité assuré. Une augmentation qui se fera dans le respect d’un équilibre nécessaire avec la protection de la nature et la biodiversité.
Afin d’assurer l’approvisionnement hivernal, la production va être augmentée: concrètement, les grandes installations hydrauliques (barrages), photovoltaïques, éoliennes et de pompage-turbinage pourront être plus facilement construites. De même pour les plus petites installations, si besoin. La Confédération elle-même montrera l’exemple, notamment en équipant les toits et les façades de ses infrastructures de panneaux photovoltaïques ou d’installations solaires thermiques.
La santé toujours en panne
Le système de santé et la question des primes d’assurance maladie auront été au cœur de débats passionnés… mais sans grands résultats concrets ! Et si les débats parlementaires ont donné l’impression d’un chaos généralisé – ou d’une incapacité politique de résoudre les problèmes – c’est que le dossier est complexe, notamment en raison de la multiplicité des acteurs concernés par la santé. Une complexité soulignée par le nombre d’outils parlementaires déposés à Berne… Douze années durant, le Ministre socialiste de la santé n’a pas trouvé la solution, tant les objectifs de tous les acteurs de la santé sont diamétralement opposés. Après l’électrochoc de la récente et brutale augmentation des primes d’assurance maladie, il est définitivement venu le moment de s’asseoir autour d’une même table: et si chacun des acteurs y met du sien, une solution sera trouvée – en faveur de nos concitoyennes et concitoyens ! Voilà bien un dossier que j’entends continuer à défendre dans la prochaine législature.
Et demain…
Ce vendredi 29 septembre aura été, pour 37 collègues parlementaires fédéraux, le dernier jour de leur engagement à Berne, le dernier jour d’une législature 2019-2023 qui aura été marquée par de multiples crises: le Covid-19, la guerre en Ukraine, la chute du Crédit Suisse. La pandémie qui, on s’en souvient, avait contraint le Parlement à quitter la Coupole fédérale pour siéger, à bonnes distances les uns des autres, au sein des immenses salles de la BernExpo avant de réintégrer les salles du Palais fédéral équipées alors de parois protectrices de plexiglas…
Nous voilà maintenant en route pour la prochaine législature ! Une nouvelle étape pour laquelle je suis prêt à m’engager à nouveau, pour poursuivre les dossiers encore non résolus, fort de mes convictions et surtout, grâce à votre soutien ! Le 22 octobre, n’oubliez pas… les élections, la liste UDC fribourgeoise no 5 et mes candidatures au Conseil national et au Conseil des Etats !
Merci à chacune et à chacun !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 25.09.2023
Autoroutes, 5G et cours d’eau: des résultats positifs
L’avant-dernière semaine…
On pourrait appeler cela une belle victoire: de mon côté, je dirai plutôt une victoire de justice, de reconnaissance comme une démarche concrète pour économiser les coûts de la santé – et les primes d’assurance maladie ! Le Conseil national a accepté, par 103 voix contre 61 et 15 abstentions, ma motion concernant les proches-aidants. Une démarche par laquelle j’exprime ma reconnaissance à toutes celles et à tous ceux qui, au quotidien et avec persévérance, prennent soin et accompagnent à domicile des personnes âgées et/ou handicapées. Par laquelle aussi je demande à ce que leur travail soit dignement reconnu et justement rétribué. Par laquelle enfin je suis convaincu que, à côté du fait que ces personnes pourront rester chez elles, leur séjour à domicile permettra d’économiser un placement en institution – et par conséquent des coûts pour la santé de manière générale.
D’autres sujets de satisfaction sont à relever durant cette deuxième semaine de la session d’automne…
Le Conseil national a, tacitement, accepté de rajouter un crédit de 911 millions de francs au paquet de quatre milliards prévus pour les routes nationales. Ce montant servira à l’élargissement de l’axe de l’A1 entre Le Vengeron-Coppet et Nyon. Plus au nord, les tronçons entre Wankdorf-Schönbühl (de six à huit voies) et Schönbühl-Kirchberg (de quatre à six voies) seront aménagés. Les tunnels du Rosenberg à Saint-Gall, du Rhin entre Bâle-Ville et Bâle-Campagne ainsi que celui de Fäsenstaub en pays schaffhousois seront dédoublés. A relever que les milieux de protection de l’environnement ont furieusement réagi et ont d’ores et déjà annoncé un référendum. Mais il en va de la sécurité et de la fluidité du trafic comme de la protection de la nature (tunnels pour les animaux par exemple, écoulements des eaux usées).

Autre décision: le Conseil national a adopté une motion, par 121 voix contre 43, demandant le déploiement d’un réseau de grande qualité en matière de télécommunications. La 5G doit être développée rapidement mais sans augmentation des valeurs limites. Les niveaux professionnel comme privé ont besoin de pareilles infrastructures.
Au nom de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie, j’ai défendu la modification de la loi sur l’aménagement des cours d’eau qui date de 1991. L’objectif de cette modification est de garantir une bonne protection de la population; ce projet prévoit d’inscrire dans la loi la gestion intégrée des risques, soit une gestion globale des dangers naturels. Une révision rendue nécessaire notamment par les événements météorologiques extrêmes en augmentation dans notre pays.
Quant au projet de loi du Gouvernement visant à mettre en œuvre au niveau suisse l’initiative anti-burqua, le Conseil national a dit oui: le Conseil fédéral dans son projet interdit de se dissimuler le visage en public, sous peine d’une amende. Mais des exceptions sont prévues comme par exemple lors de manifestations, sous condition et si les autorités le permettent: une majorité estimant qu’il en va ici de la liberté d’opinion et la liberté de manifestation. L’UDC a tenté, en vain, de plaider pour une interdiction totale alors que la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider soulignait qu’il faut garder une certaine proportionnalité. Au final, le National a dit oui par 151 voix contre 29 et 6 absentions.
En route pour la troisième semaine de la session d’automne, et donc la dernière de cette législature ! Mais n’oubliez pas les élections du 22 octobre, pour Fribourg, la liste UDC no 5 et mes candidatures pour le Conseil national et le Conseil des Etats !
Merci à chacune et à chacun !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 22.09.2023
Proches-aidants: une belle victoire
Ma motion à été acceptée ! je demandais pour les proches-aidants une reconnaissance de leur engagement et une formation professionnelle en adéquation avec les soins qu’elles et qu’ils apportent aux personnes âgées et/ou handicapées.
Le Conseil national a accepté par 103 voix contre 66 et 16 abstentions ma notion autour des proches-aidants. il est aujourd’hui important que le travail de ces personnes soit dignement reconnu et justement rétribué. Comme il est juste que nous puissions leur offrir une formation professionnelle dans le domaine de la santé. Outre le fait pour les personnes âgées et/ou handicapées de pouvoir rester chez elles, cette solution permet d’économiser des coûts de placements en institutions. Pas négligeable par les temps qui courent…
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

NEWS 18.09.2023
Première semaine de la dernière session de la législature
Autoroutes et foie gras…
Mardi dernier, une équipe de recherche de l’Université de Zurich a publié les conclusions de son rapport: elle a fouillé archives et dossiers de l’Eglise catholique à propos des abus sexuels, en Suisse, tout au long de la seconde moitié du XXe siècle. Et ses conclusions font état de plus de mille cas recensés. Une actualité qui a quelque peu estompé la première semaine de la session d’automne 2023 du Parlement fédéral, une session pas comme les autres puisqu’il s’agit de la dernière session de la 51e législature, une session qui se tient à la veille des élections fédérales du 22 octobre prochain, une session pourtant où les parlementaires n’ont guère chômé…
Energie et panneaux photovoltaïques «obligatoires» oui ou non: un dilemme qui aura été largement influencé par la votation cantonale valaisanne du week-end à propos d’une procédure accélérée d’autorisation de panneaux solaires sur des parcs alpins… Pour l’heure, rien n’est encore définitif: je constate, pour ma part, que nombreux sont déjà les citoyens à installer des panneaux solaires sur leurs constructions, sans y être obligés ! La conscience de diversifier les sources d’énergie est bien présente – sans idéologie aucune.
Côté transports, nous avons soutenu la motion de notre collègue UDC Erich Hess demandant au Conseil fédéral d’élargir à au moins six voies, l’autoroute A1 sur les tronçons Berne-Zurich et Lausanne Genève. L’augmentation de la population suisse qui nous est annoncée pour ces prochaines années engendre une nécessité, celle de soutenir les différents modes de transport, y compris la route. Une démarche appuyée par le TCS qui souligne que ces élargissements amélioreront la sécurité, des élargissements qui, par ailleurs, comportent de pertinentes solutions pour la préservation de notre environnement (corridors à faune, traitements des eaux usées, etc.).

Quant à la loi sur l’aménagement du territoire, son examen n’est pas encore terminé. Il reste quelques divergences avec la Chambre des cantons qui seront traitées ces prochains jours – ce dossier devrait être achevé durant cette législature encore.
Autre sujet touchant à la table du consommateur j’ai accepté la variante «déclaration» en m’opposant à la motion visant à interdire l’importation de foie gras. Une interdiction qui aurait été un véritable coup de poignard dans le dos de nos restaurateurs.
Enfin, et sans aucun rapport avec le sujet précédent, les coûts de la santé et les assurances maladie…. Chacun est conscient de la situation difficile avec l’augmentation des primes d’assurance maladie. Mais autant l’initiative socialiste (primes plafonnées à 10% du revenu) que celle du Centre (Pour des primes plus basses) ne sont la solution… Le Conseil national a opté pour le contre-projet du Conseil fédéral – qui propose une série de mesures plus ciblées avec, pour objectif, la maîtrise des coûts. Pour l’heure, ce texte retourne au Conseil des Etats…
La deuxième semaine de la dernière législature est en route… Mais n’oubliez pas les élections du 22 octobre, pour Fribourg, la liste UDC no 5 !
Merci à chacune et à chacun !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
Pierre-André Page: candidat au Conseil national et Conseil des Etats
NEWS 16.09.2023
Elections fédérales
Conseil des Etats: mes convictions
Le Conseil des Etats ? La Chambre des cantons ! J’y suis candidat pour défendre Fribourg, pour répondre aux attentes de mes concitoyennes et concitoyens. Jeudi soir à Romont, le grand débat du premier tour m’a permis de réaffirmer mes convictions. A lire…

Vous étiez près de 200, jeudi à Romont, à suivre le débat du premier tour de l’élection au Conseil des Etats, merci ! Je suis candidat, pour Fribourg, pour offrir le choix aux électrices et électeurs. L’occasion de réaffirmer mes convictions…
Energie : aujourd’hui déjà, les citoyens font des efforts, posent des panneaux photovoltaïques sur leur toit, pas nécessaire de les obliger. Côté nucléaire, il faut penser à de nouvelles solutions, au réacteur de troisième génération, à la fusion. Je suis favorable aux éoliennes si les citoyens de la région disent oui !
Santé : il faut réduire les coûts de la santé, par exemple une cure d’amaigrissement pour les structures hospitalières. Aux cantons aussi à agir en offrant des aides ponctuelles aux plus nécessiteux.
Europe : nous devons promouvoir les accords bilatéraux, pour l’électricité et les programmes de formation Horizon Europe : urgent et indispensable.
Fribourg : je me bats pour obtenir des affaires compensatoires pour la région avec l’arrivée à Payerne des nouveaux avions de combat. Agriculture, industries, consommation : je défends la logique de la proximité, synonyme de qualité !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
Pierre-André Page: candidat au Conseil national et Conseil des Etats
Pierre-André Page: candidat au Conseil national et Conseil des Etats
NEWS 16.06.2023
Aménagement du territoire, viande, neutralité
Il y a, parfois, des os à ronger
Il y a, comme cela parfois, des semaines de session qui s’achèvent laissant au parlementaire le souvenir de quelques os à ronger… La troisième semaine de la session d’été du Conseil national a ressemblé à cela: échec de ma proposition, dans la loi sur l’aménagement du territoire, d’utiliser au maximum des bâtiments déjà construits et situés hors de la zone à construire; demande d’interdiction de production de viande artificielle rejetée par le Conseil fédéral, d’où ma persévérance et le dépôt d’une motion; enfin, profonde désillusion à la réaction de certains collègues de gauche à notre non-participation au discours du Président ukrainien, des propos agressifs… alors qu’ils prêchent la paix !
La révision de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) fait office de contre-projet indirect à l’initiative populaire «contre le bétonnage de notre paysage». En septembre 2016, j’avais déposé une motion demandant de «permettre une utilisation maximale des bâtiments déjà construits et situés hors de la zone à construire». Car aujourd’hui, il existe de nombreuses constructions, abandonnées ou sous utilisées, que les propriétaires ne peuvent tout simplement pas utiliser au maximum de leurs possibilités. Ces modifications demandées auraient dû «permettre d’utiliser le 100 pour cent des bâtiments déjà construits, d’économiser des terres agricoles, et d’utiliser ces bâtiments existants situés hors de la zone à construire.» En plenum du Conseil national, et malgré l’appui du Conseiller fédéral Albert Rösti, chef du département fédéral de l’environnement, ces modifications ont été refusées, prétextant un privilège qui créerait des îlots d’habitation en rase campagne.
Mais l’examen de cette modification de la LAT a dégagé un point positif: une prime à la démolition de bâtiments hors zone. Financée par la Confédération et les cantons, cette prime ne sera, par contre, versée que si aucune construction de remplacement n’est réalisée – décision prise par 100 voix contre 93. Le dossier repart au Conseil des Etats.

Viande artificielle: on ne peut attendre
A propos de production de viande artificielle dans notre pays et devant le rejet de ma première interpellation par le Conseil fédéral, j’ai persévéré et déposé une nouvelle motion. En effet, nous ne pouvons pas attendre: en Suisse, aujourd’hui déjà, des entreprises multinationale et nationale travaillent à développer pareilles productions alternatives. Nous devons prendre et conserver la maîtrise de ces développements technologiques et ce avant que des scènes de science-fiction ne deviennent réalité dans nos assiettes. Il en va de la sécurité sanitaire du consommateur et de la protection de nos propres productions de viande authentique… et de qualité !
Une chaise vide remplie d’agressivité
Jeudi après-midi, une majorité de parlementaires UDC avaient choisi de ne pas assister au discours, par vidéo-conférence, du Président ukrainien. Nous en avons expliqué les raisons: notre neutralité nous demandant d’observer une certaine retenue vis-à-vis d’un chef d’un état agressé certes, mais en guerre. Pour moi, «cette vidéo-conférence était inopportune». La position de l’UDC a été critiquée, parfois de manière agressive et totalement démesurée, par plusieurs élus de gauche, nous accusant même d’être les vassaux d’une puissance étrangère.
Pour le moins curieux, incohérent de voir que ceux qui prêchent la paix au-delà de nos frontières ne sont pas capables de la prôner et de la pratiquer envers leurs propres concitoyens dans le respect de la libre opinion et la tolérance… Faites comme je dis, pas comme je fais… Une bien triste image de notre démocratie !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 12.06.2023
Conseil national: une deuxième semaine fort diversifiée
Energie: protéger nos propres infrastructures
Une semaine fort diversifiée que cette deuxième semaine de la session d’été du Parlement qui s’est achevée, vendredi 9 juin, par mon annonce de candidature pour l’élection au Conseil des Etats – à côté de mon engagement à ma réélection au Conseil national.
«Il y a, et aujourd’hui sans doute plus que jamais, un intérêt public fondamental à ce que ces infrastructures énergétiques ne se retrouvent pas en mains étrangères. Surtout peut-être maintenant, alors que nous connaissons une situation plutôt tendue en matière de sécurité de notre approvisionnement énergétique»: voilà ce que j’ai défendu en plenum mercredi, au nom de la CEATE, à propos de la protection de nos «infrastructures stratégiques du secteur énergétique» (usines hydroélectriques, installations de transport de combustible ou de gaz, réseau électrique et centrales nucléaires). Le Conseil national a suivi sa commission par 120 voix contre 72 en acceptant ce durcissement des conditions d’investissements étrangers dans nos infrastructures énergétiques stratégiques.
Autre thème, autre résultat: le problème de la pollution aux substances per- et polyfluoroalkylées, les PFAS pour simplifier, est connu et nous sommes conscients de son acuité. Dans notre pays, plusieurs sites ont été découverts et nécessitent un assainissement afin d’éviter que ces substances, difficilement dégradables, ne se propagent dans les eaux de surface. Plusieurs cantons, Vaud, Saint-Gall par exemple, ont déjà pris la mesure de la situation et entrepris des démarches. Mais il n’est pas nécessaire de donner la compétence d’assainissement à la Confédération: d’une part les cantons sont conscients de la situation et décidés à agir et, d’autre part, pareille réglementation fédérale entraînerait des coûts à la charge des caisses fédérales, pour l’heure bien suffisamment chargées… Mardi, le plenum du Conseil national en a décidé autrement et a soutenu la motion par 134 voix contre 53.
Crédit Suisse et UBS: une CEP à l’unanimité
C’est donc oui: mercredi, à l’unanimité, le Conseil national a donné son feu vert à une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) qui sera chargée d’éclairer la débâche du Crédit Suisse et son rachat par l’UBS. Cette CEP – un instrument tout puissant qui permet, par exemple de consulter les procès-verbaux des séances confidentielles du Conseil fédéral – est la cinquième dans l’histoire récente du Parlement, les précédentes ayant traité de l’affaire des Mirage et de celle des fiches, de la démission d’Elisabeth Kopp et des dysfonctionnements de la caisse de prévoyance de la Confédération (PUBLICA).
Une autre fumée imposée
Aux côtés de la cigarette traditionnelle, c’est au tour maintenant de l’e-cigarette d’être frappée par l’impôt. Jeudi, le Conseil national a adopté, par 119 voix contre 42 et… 30 abstentions, un projet gouvernemental : les e-cigarettes seront divisées en deux catégories, les ré-utilisables et les jetables. Pour les premières, seuls les liquides contenant de la nicotine seront soumis à l’impôt sur le tabac. Le taux d’imposition sera faible, 20 centimes par millilitre.
Cyberattaques: rester attentifs !
Mercredi et jeudi, des attaques malveillantes ont visé le Parlement… Rien de verbal ni de physique, mais une cyberattaque qui a rendu le site parlementaire inaccessible par intermittences. Eh ! oui, même le premier pouvoir législatif de notre pays n’est pas à l’abri de hackers. L’occasion, peut-être, de rappeler à l’importance de ne pas sous-estimer ce genre de menaces et le devoir de prévention et d’attention à apporter à ces outils qui nous facilitent le travail (pas toujours, c’est vrai…)
Une candidature pour le choix
Enfin, hors session parlementaire, le vendredi m’a permis d’annoncer, à Romont, ma candidature pour l’élection au Conseil des Etats du 22 octobre prochain. J’entends ainsi soutenir nos listes pour le Conseil national et, surtout, offrir le choix à nos concitoyens et concitoyennes parmi lesquels notre parti UDC est solidement implanté. Je poursuivrai mes engagements en défendant l’économie, les indépendants et les agriculteurs: selon un récent rating de l’Union suisse des arts et métiers, le suis le parlementaire qui a le mieux défendu les PME durant ces deux dernières législatures. Avec conviction avec votre soutien !
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 09.06.2023
Election au Conseil des Etats du 22 octobre 2023
L’UDC Pierre-André Page candidat
Offrir le choix à l’électorat fribourgeois, soutenir les quatre listes UDC au Conseil national et augmenter la présence du parti au sein de la Chambre des cantons: telle est mon argumentation à l’heure de faire acte de candidature pour l’élection au Conseil des Etats. «Mon choix n’est pas de la figuration, j’entends, au contraire, poursuivre mes engagements en apportant des réponses politiques pragmatiques et réfléchies à l’aune de mes contacts avec mes concitoyens».

A l’occasion de ma conférence de presse de candidature, vendredi 9 juin à Romont, j’ai expliqué vouloir revenir aux fondamentaux dans la campagne électorale à venir, aux vraies préoccupations de nos concitoyens et concitoyennes.
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Au chapitre de la place financière suisse, la Confédération doit veiller à soutenir et à développer le réseau de nos banques cantonales et autres établissements à dimension suisse et viable.
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Quant à notre neutralité, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de bien en définir les contours: je dis oui aux sanctions mais nous avons à le faire de notre propre chef et non en nous ralliant à l’UE. Et toujours à propos de l’Union Européenne, nous devons poursuivre sur la voie des négociations bilatérales en veillant, surtout, à pouvoir être associés aux programmes de recherche européens (Horizon Europe) pour nos jeunes et notre économie.
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La sécurité de nos approvisionnements alimentaire comme énergétique est essentielle: nous devons garantir notre propre consommation en énergie électrique par exemple comme veiller à un juste équilibre entre biodiversité et productions alimentaires nécessaires. Entre alors en jeu un autre facteur, celui de l’immigration. Il doit être possible de discuter d’une immigration modérée, contrôlée, maîtrisée. Et nous rappeler qu’il y quelques années, notre pays vivait avec le système d’une immigration contingentée. A réfléchir sans tabou.
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Pas de tabou non plus autour des primes des caisses-maladie qui ne cessent de croître. Sans oublier l’avenir de notre AVS: nous devons poursuivre nos efforts parce que, jusqu’à maintenant, notre Parlement n’a pas encore trouvé «la» solution qui réunirait une majorité.
Le 22 octobre prochain, je n’esquiverai pas mes responsabilités et, à côté de ma disponibilité à ma réélection au Conseil national, je suis candidat au Conseil des Etats: un choix que j’offre à mon électorat que je remercie, par avance, de sa confiance et de son appui.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 03.06.2023
Première semaine de la session d’été du Conseil national
Routes, biodiversité et viande artificielle
Un bilan en demi-teinte pour cette première semaine de la session d’été du Conseil national… Un feu vert pour le développement, nécessaire, de nos routes nationales. Un feu orange clignotant pour l’alerte que je lance avec mon interpellation autour de la problématique du 3,5% en matière de biodiversité. Et un feu rouge pour la réponse au Conseil fédéral à mon interpellation demandant l’interdiction de production de viande artificielle dans notre pays.

C’est, aujourd’hui, une évidence: nos routes nationales, nos autoroutes, sont surchargées. Or ces axes favorisent la mobilité et contribuent au développement économique de notre pays; ils délestent aussi le réseau routier secondaire. Soutenir le développement de nos routes nationales n’est ni un combat contre le rail, ni une sournoise attaque contre l’environnement, mais bien une nécessité ! Le Conseil national l’a bien compris en acceptant, avec le plan 2024-2027, des dépenses pour quelques 8,7 milliards de francs.
La Chambre basse n’a pas oublié la Suisse romande: un montant de 911 millions de francs a été débloqué pour avancer l’aménagement Le Vengeron-Coppet-Nyon. Mais attention ! Il ne s’agit pas d’argent supplémentaire, ce montant existe déjà dans le fonds FORTA, le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération. Un fonds alimenté, entre autres, par la surtaxe sur les huiles minérales, la vignette autoroutière ou encore l’impôt sur les véhicules automobiles. Cet aménagement permettra d’élargit l’A1 entre Le Vengeron et Nyon à trois voies en limitant les impacts environnementaux.
Biodiversité: résoudre le problème du 3,5%
L’une des mesures de l’initiative «Réduire le risque de l’utilisation de pesticides» exige de cultiver au minimum 3,5% de la terre assolée comme surface de promotion de la biodiversité. Une mesure qui va faire perdre à l’agriculture de nombreuses surfaces de terres cultivables qui ne serviront plus à la production de denrées alimentaires. Avec mon interpellation, j’ai demandé au Conseil fédéral de pouvoir mettre en vigueur ce 3,5% de biodiversité également dans les espaces réservés aux eaux: car pour l’heure, l’absence d’harmonisation entre les deux mesures occasionne de graves problèmes dans la gestion des exploitations agricoles (rotation des cultures, bilan de fumure, achats de fourrage, main-d’œuvre, par exemple).
Viande artificielle: une mesure disproportionnée ?
Il y a un mois, j’ai interpellé le Conseil fédéral en proposant d’interdire la production de viande artificielle dans notre pays. Mais notre Gouvernement ne mange pas dans la même assiette… Pour lui, «les alternatives à la viande issue de cultures de cellules souches animales sont considérées comme une nouvelle sorte de denrée alimentaire». Aujourd’hui déjà, «seules les denrées alimentaires sûres et qui n’induisent pas les consommateurs en erreur sont autorisées.» Et d’ajouter, en conclusion : «la mesure d’interdiction est non nécessaire et disproportionnée.» Pour moi, je demeure convaincu que fabriquer de la viande artificiellement est un peu idiot.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 30.05.2023
Interdire la production de viande artificielle
Mesure disproportionnée, répond le Conseil fédéral
Il y a un mois, j’interpellais le Conseil fédéral en proposant d’interdire la production de viande artificielle dans notre pays. Une interdiction qui protégerait le consomateur et défendrait la qualité de nos propres élevages. «Une mesure non nécessaire et disproportionnée» répond aujourd’hui le Conseil fédéral. Cette déclaration me reste sur l’estomac…

L’arrivée de viande artificielle menace notre pays. En l’état des recherches et de la production, une viande qui représente un danger pour la protection sanitaire du consommateur sans compter qu’elle fragilise les chaînes de qualité qui prévalent dans notre pays, du paysan-producteur au consommateur, en passant par le boucher.
Le Conseil fédéral ne mange pas dans la même assiette: pour lui, «les alternatives à la viande issue de cultures de cellules souches animales sont considérées (…) comme une nouvelle sorte de denrée alimentaire.» Et d’ajouter que «seules les denrées alimentaires sûres et qui n’induisent pas les consommateurs en erreur sont autorisées.» En conclusion, «interdire cette technologie à titre préventif représenterait une mesure non nécessaire et disproportionnée».
Une réponse qui me laisse sur ma faim et à laquelle le consommateur risque fort de peu goûter…
Juste encore un mot: libre à une personne qui ne veut pas manger de viande, de ne pas en manger. Et si elle souhaite quand même en manger, nous en avons d’excellente qualité… Un peu idiot d’en fabriquer artificiellement.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 21.05.2023

Une délégation de parlementaires UDC prêt à s’engager pour la prochaine campagne…
De gauche à droite: Andreas Glarner, Christian Imark, Diana Gutjahr, Pierre-André Page et Marco Chiesa
NEWS 17.04.2023
La session extraordinaire du Parlement
Un os à ronger, de la viande à éviter
Tout a été dit à propos de la session extraordinaire de notre Parlement les 11 et 12 avril derniers à Berne. Tout a été dit mais tout reste à faire… Inutile de revenir sur ces deux journées de session, sur les va-et-vient entre Conseil national et Conseil des Etats ou sur la longueur des débats et la brièveté de la nuit. Inutile sauf à rappeler le verdict final: le second vote du Conseil national, par 103 voix contre 71, a définitivement enterré l’aval du Parlement à la décision du Conseil fédéral d’accorder 109 milliards de francs pour le rachat en urgence du Crédit Suisse par l’UBS.
Le groupe UDC a dit clairement non à cette garantie. Et a rappelé que la règle du «too big to fail» (trop grand pour faire faillite) n’a pas fonctionné. Et pourtant, en 2014 déjà, après le naufrage de l’UBS, l’UDC avait mis en garde: «Une banque ne doit être que suffisamment grande pour pouvoir, en cas de nécessité, mourir sans que l’Etat doive intervenir» avait déclaré alors le chef du groupe UDC Caspar Baader. Nos propositions n’ont pas trouvé grâce auprès du Parlement: n’en demeure pas moins que maintenant, tout reste à faire: l’UDC poursuivra ses engagements afin que les banques ne grandissent trop vite et deviennent systémiques et que leurs conseils d’administration rassemblent une majorité de citoyens suisses.

A côté de cet os à ronger, il y a de la viande à ne pas consommer… Il y a peu, l’Italie a décidé d’interdire la production et la vente de viande artificielle. J’ai déposé une interpellation demandant au Conseil fédéral de prendre position. Car, «à l’heure où le véritable gigot d’agneau a garni nos tables pascales, l’arrivée sur le marché de viande artificielle menace notre pays». On ne parle pas de substituts de viande mais bien de viande créée en laboratoire à partir de cellules musculaires de vrais animaux. Or, «notre pays peut se targuer d’offrir une viande de qualité, produite dans des conditions d’élevage strictes et dans le respect du bien-être des animaux.» Tous les éléments de la chaîne, de l’éleveur au boucher, travaillent avec compétence. Sans oublier, in fine, qu’il en va de la protection sanitaire du consommateur.
Sur ce, bon appétit et rendez-vous pour notre session spéciale des 2, 3 et 4 mai prochains.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 17.03.2023
Conseil national: dernière semaine de la session de printemps
Débats énergiques autour de l’énergie
Avec la LPP (loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité), la dernière semaine de la session de printemps aura été marquée par l’énergie. La grande réforme de l’énergie a passé son premier examen: en résumé, les énergies renouvelables nécessaires à l’alimentation de notre population et de notre économie doivent être renforcées et ce même au détriment de l’environnement et de la nature.

Nous (UDC) avons ainsi tenté de relancer le nucléaire: «Ce n’est ni un caprice, ni une mode, mais un besoin nécessaire et urgent» ai-je déclaré en plenum du Conseil national, ajoutant que «l’eau, le vent et le soleil sont des éléments sympathiques, mais ils ne suffisent tout simplement pas. Ne rêvons pas et soyons réalistes. Cette énergie ne doit pas nous faire peur». En vain: le Conseil national nous a opposé son refus.
Parlons du solaire… Le Conseil national veut lui donner un coup d’accélérateur. Mais en imposant des panneaux photovoltaïques sur les grands bâtiments, les parkings, la liberté des propriétaires est battue en brèche: sans compter qu’aujourd’hui, le marché de ces panneaux se tarit et la main-d’œuvre spécialisée manque cruellement. Problème ?
Dans ce domaine de l’énergie, quelques «victoires» ont été enregistrées par les partis de droite. Ainsi les logements de vacances ne devront pas être dotés de systèmes de régulation du chauffage intelligents d’ici 2035; ni les chauffages électriques à résistance ni les chauffe-eaux électriques ne seront interdits; et il n’y aura aucune obligation d’assainissement pour les bâtiments énergivore.
Ajoutons enfin que, par 106 voix contre 83, le Conseil national a rejeté une initiative parlementaire visant à interdire les nouvelles voitures à moteur à combustion dès 2035.
Politique agricole PA22+: le soulagement ! Suspendue il y a deux ans, la mini-réforme de la politique agricole est aujourd’hui quasiment bouclée. Une approbation par 129 voix contre 1 et 65 abstentions, avec un sentiment de satisfaction du côté des paysans comme des consommateurs. La nouvelle stratégie agricole de notre pays se dessinera en trois étapes: la première intégrera toute la chaîne alimentaire de la production à la consommation; la révision de la loi constituera la deuxième étape alors que, pour la troisième étape de cette stratégie, le Conseil fédéral devra concrétiser l’orientation de la politique agricole dès 2030 et soumettre au Parlement un projet d’ici 2027.
Cette réforme ainsi approuvée est une réforme pondérée: n’oublions pas qu’aujourd’hui déjà, des mesures sont en place pour réduire l’impact des pesticides ainsi que les pertes d’éléments fertilisants. Le Conseil national n’a pas voulu d’une vingtaine de propositions, vertes, pour une agriculture respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Des mesures environnementales qui auraient engendré des coûts supplémentaires de l’ordre de 500 à 600 millions de francs. Le pragmatisme l’a emporté soulignant au passage les efforts déjà considérables auxquels l’agriculture consent en matière de protection de l’environnement.
Quant à la réforme du 2e pilier (LPP-loi sur la prévoyance professionnelle, vieillesse, survivants et invalidité), le Conseil national, en vote final, l’a acceptée par 113 oui contre 69 non et 15 abstentions.
Le taux de reconversion sera abaissé de 6,8% à 6%. Le compromis retenu par le Parlement permettra à la moitié des personnes assurées de bénéficier d’une compensation de rentes durant une période transitoire de 15 ans. En résumé, si cette révision «améliore l’épargne pour les femmes, garantit les rentes pour les générations futures et offre des mesures de compensation équitables et ciblées», la gauche et les syndicats ont d’ores et déjà annoncé un référendum. Le dernier mot appartiendra donc au peuple !
D’ici là, rendez-vous les 2, 3 et 4 mai prochains pour notre session extraordinaire.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 10.03.2023
Conseil national: deuxième semaine de la session de printemps
Politique agricole 22+: soulagement
Durant cette deuxième semaine de session de printemps du Conseil national, les vents n’ont pas toujours tourné dans la direction souhaitée…
Les éoliennes d’abord… Le Conseil national a voté, par 134 voix contre 51, une loi urgente concernant l’accélération de projets de parcs éoliens avancés. Au nom de notre groupe UDC, j’ai défendu le renvoi de cette loi au Conseil fédéral: en effet, les communes sont exclues des processus de consultation ! Mais notre argument de défendre les communes concernées par de futures éoliennes, donc parole à nos concitoyennes et concitoyens, le peuple souverain, n’a pas franchi la rampe du plenum. Petite consolation: du côté du Conseil des Etats qui doit encore examiner cette loi, des voix sont prêtes à soutenir notre argument et à examiner dans quelle mesure, avant le débat en plenum, il est possible d’inclure encore cette consultation des principaux intéressés.

Politique agricole PA22+ ensuite… C’est plutôt le soulagement du côté du monde paysan ! Dans les grandes lignes, le Conseil national a ficelé la PA22+ (adoptée par 129 voix contre 1 et 65 abstentions) qui offre à notre agriculture une stabilité jusqu’en 2030, date à laquelle le Conseil fédéral a été chargé d’élaborer l’orientation future de la politique agricole.
Parmi les points à relever, soulignons que le Conseil national a, par 111 voix contre 75, approuvé une contribution à la réduction des primes pour les assurances récolte privées: une aide bienvenue pour couvrir les risques en cas de sécheresse ou de gel à grande échelle. De même, la Chambre du peuple a amélioré la couverture sociale pour le conjoint travaillant sur l’exploitation.
Pas moins d’une vingtaine de propositions diverses ont été discutées: elles visaient à demander à l’agriculture de respecter encore davantage l’environnement ou encore le bien-être des animaux ou à fixer des objectifs de politique climatique. Elles ont toutes été rejetées.
Autre sujet de politique internationale: le Conseil national a décidé de ne pas faire pression sur le Conseil fédéral au sujet de nos relations entre Berne et Bruxelles. Une motion de commission a été refusée par 98 contre 90 et 8 abstentions: elle visait une participation de la Suisse au marché intérieur de l’Union Européenne grâce à des règles institutionnelles. «Il est temps de négocier» a prôné la Commission; ce à quoi le Conseiller fédéral Ignazio Cassis a répliqué que le Gouvernement souhaite trouver un terrain d’entente le plus tôt possible. La balle est dans le camp du Conseil fédéral, rien ne sert de lui forcer la main…
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
NEWS 04.03.2023
Première semaine de printemps pour le Conseil national
LPP, médicaments et appellation «suisse»
Trois dossiers retiennent plus particulièrement mon attention au lendemain de cette première semaine de la session de printemps du Conseil national, au sein duquel nous avons accueilli l’UDC Manfred Bühler, représentant le Jura bernois francophone qui succède ainsi à Albert Rösti, élu au Conseil fédéral. Bienvenue !
Premier dossier, celui de la réforme du deuxième pilier. Cette réforme est à bout touchant: mais le dossier repart au Conseil des Etats (qui en débattra en deuxième semaine) et un referendum est d’ores et déjà en vue: la gauche et les syndicats dénoncent en effet une réforme qui se fera «sur le dos des femmes et des bas revenus».
Cette réforme de la LPP prévoit un abaissement du taux de reconversion; le capital constitué aboutira à une rente plus petite. Différents modèles ont été proposés par les deux Conseils pour compenser ces diminutions durant 15 ans de manière échelonnée. Pour le Centre, le compromis qui se dessine n’est pas parfait mais préférable au statu quo; alors que pour la gauche, le modèle du Conseil fédéral est le seul qui tienne ses engagements. Affaire à suivre donc…

Deuxième dossier, le financement forfaitaire des médicaments et des appareils auxiliaires des résidents en EMS: le modèle fribourgeois a séduit les parlementaires puisque le Conseil national a donné suite à une initiative du canton de Fribourg par 96 voix contre 82. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer…
En 2002, l’Association Fribourgeoise des Institutions pour Personnes Agées (AFIPA), la faîtière des assureurs Santésuisse et la Société des pharmaciens du canton de Fribourg avaient négocié une convention tarifaire pour assurer le financement des médicaments et du matériel dans les EMS du canton de Fribourg. Ce modèle, basé sur un système forfaitaire, permettait une optimisation de la prise en charge médico-thérapeutique et de ses coûts grâce à la collaboration interprofessionnelle autour de la médication du résident ou de la résidente en EMS. En vigueur pendant 15 ans, ce système a permis d’économiser trois millions de francs par année. Mais une modification d’ordonnance sur la compensation des risques dans l’assurance-maladie, entrée en vigueur en 2018, a mis fin au projet. Elle stipule que le coût des médicaments au cours de l’année précédente doit être pris en compte dans la compensation des risques. Selon les assureurs, ce nouveau critère est incompatible avec le système forfaitaire fribourgeois. Voilà pourquoi le canton de Fribourg a décidé de déposer une initiative pour relancer ce système de facturation des médicaments par forfait. Cette mesure contribue directement à réduire les couts à la charge de l’assurance-maladie. Autre dossier à suivre aussi…
Dernier dossier, une question touchant à l’agriculture. Une motion du conseiller national du groupe des Vert.e.s Felix Wettstein demandait que l’appellation « suisse » ne soit donnée aux produits d’origine animale que si l’alimentation des animaux de rente concernés contienne au moins 75% de base fourragère provenant de Suisse. Cette motion a, fort heureusement, été refusée : elle aurait encore augmenté la pression sur l’agriculture de notre pays et aurait engendré un accroissement des importations de ces produits.
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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