NEWS 04.04.2025
Budapest: avec une Commission de la Francophonie
Quels sont, aujourd’hui, les enjeux environnementaux pour notre pays et où en sont nos relations avec l’Union Européenne ? Début avril à Budapest, j’ai eu l’occasion de développer ces questions devant la Commission des affaires économiques, sociales et environnementales (CAESE) de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.
En ma qualité de vice-président du Conseil national, j’ai rappelé que notre pays avait, en 2022, adopté une Loi CO2 dont les ordonnances, actuellement en consultation, visent à mettre en place des mesures incitatives pour favoriser la transition énergétique. Mais ces mesures risquent d’entraîner une hausse du coût de la vie ce qui suscite quelques inquiétudes quant à leur impact sur les ménages et les entreprises.
Notre pays s’intéresse de plus en plus aux biocarburants et aux carburants synthétiques; deux stations d’essence ont été récemment ouvertes avec des biocarburants à base d’huile de friture et certaines villes ont mis en place des réseaux de bus électriques.
N’oublions pas qu’avec les changements climatiques, la disponibilité des ressources naturelles devient un enjeu majeur: et notre pays doit garantir une protection renforcée de son eau potable, une gestion durable de ses réserves hydriques, une préservation des terres agricoles et aussi une production alimentaire suffisante pour assurer notre autonomie.
Evoquant les Accords bilatéraux de notre pays avec l’UE, j’ai relevé les points de négociation en précisant que ces accords pourraient influencer le secteur agricole et les PME suisses; sans oublier la question de nos contributions financières à l’Union, les paiements de cohésion, dont la pertinence et leur impact sur nos finances publiques suscitent de vifs débats.
En conclusion de mon intervention, «j’ai souhaité que notre pays puisse préserver une certaine neutralité et indépendance. Il est essentiel que la Suisse conserve sa souveraineté dans les domaines clés de sa politique intérieure». Et je n’ai pas manqué d’ajouter que «si ces accords bilatéraux devaient compromettre ces principes fondamentaux, il conviendrait de reconsidérer leur pertinence». Mais pour l’heure, attendons de découvrir les textes définitifs dans le détail…
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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