Criminels de l’asile: premiers pas de durcissement.
Non, cette deuxième semaine de session de printemps ne se limite pas au mercredi 12 mars 2025… Avant et après lui, d’autres sujets retiennent mon attention. Le Parlement commence à écouter les voix de l’UDC et durcit, oh! légèrement, la loi pour les requérants d’asile criminels. Et il refuse l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire qui se serait penché sur notre système d’assurance maladie, aujourd’hui bien malade…
Lundi 10 mars, session extraordinaire « asile et souveraineté » demandée par l’UDC. Au programme, une série de motions touchant la tolérance zéro pour la criminalité liée à l’asile et un meilleur échange de données sur les migrants illégaux. Il s’agit, plus concrètement, de limiter systématiquement la liberté de mouvement des requérants d’asile dès qu’une procédure pénale est ouverte à leur encontre pour un délit ou un crime. Il s’agit aussi d’exclure de la procédure d’asile les personnes admises à titre provisoire et les réfugiés condamnés pour un crime. Ces motions ont été adoptées par le Conseil national. Des démarches justifiées, car le chaos régnant dans le domaine de l’asile met en danger la sécurité intérieure de notre pays et coûte des milliards de francs aux contribuables. Cependant, le Parlement ne prend pas encore les mesures radicales qui diminueraient les arrivées massives à nos frontières.
Toujours lundi, le Conseil fédéral a répondu à ma question urgente touchant aux systèmes d’assistance à la conduite. En effet, lors de la formation des nouveaux automobilistes, ces systèmes (SAC) ne figurent ni dans les questionnaires ni lors des cours de sensibilisation. Ces mesures ne devraient-elles pas être enseignées avant d’être contrôlées ? Le Conseil fédéral nous a précisé que, dès le 1er juillet de cette année, les connaissances relatives aux SAC seront évaluées lors des examens théorique et pratique du permis de conduire.
Mercredi, le Conseil national s’est arrêté sur une initiative parlementaire de mon collègue Jean-Luc Addor demandant l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) autour de notre système d’assurance maladie et des augmentations récurrentes de nos primes. Car notre système d’assurance maladie est malade et nos processus législatifs sont bloqués: les influences de divers groupes d’intérêts sont aussi nombreuses et diverses que puissantes. J’ai défendu la minorité de notre Bureau qui soutenait la création d’une pareille CEP, pouvant ouvrir un chemin vers une solution. Mais juste avant 19 heures, et après bien des heures de débat, le verdict du vote est tombé: 170 non contre 18 oui et 3 abstentions, il n’y aura ni CEP ni donc transparence ! Et le citoyen assuré va continuer à payer…
Mais non… je n’oublie pas la matinée du mercredi 12 mars et l’élection, au second tour par 134 voix contre 110 au conseiller national saint-gallois Markus Ritter, du conseiller d’Etat zougois Martin Pfister. Le Colonel Pfister reprend le Département de la défense, de la protection de la population et des sports: espérons qu’après avoir vécu dans l’opulence budgétaire de son canton, le nouveau Conseiller fédéral saura s’adapter à la situation de fortes difficultés budgétaires de notre Confédération… Sans oublier tout le volet d’une véritable stratégie sécuritaire pour notre pays à définir rapidement en privilégiant notre neutralité et notre souveraineté. Ses connaissances en histoire devraient l’aider…
Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye
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