Ce matin vendredi, les paysans suisses ont pris une sacré gifle ! Selon une étude menée par Avenir Suisse (dont la Radio Télévision Suisse La Première s’est fait l’écho dans son journal du 7 septembre 2018 à 7 heures), la politique agricole suisse coûterait quelque 20 milliards de francs par an ! Beaucoup trop cher ! A réformer en profondeur ! Abolir les subventions ! Autant de propositions gratuites que cette étude suggère…

 
Avenir Suisse se trompe de cible. Car…

  • le peuple suisse tient à son agriculture, il veut la souveraineté alimentaire, donc la présence de familles paysannes travaillant la terre et offrant des produits de qualité !
  • la topographie de notre pays engendre une organisation des structures de production typiquement suisse qui a son coût – on ne peut modifier la géographie du Plateau très peuplé et des Préalpes pour agrandir les domaines !
  • les coûts du travail dans les industries de la transformation et dans les entreprises de distribution sont des coûts suisses – d’ailleurs les collaborateurs d’Avenir Suisse bénéficient certainement aussi de ces salaires confortables !
  • depuis des décennies, l’agriculture suisse se transforme, s’adapte aux exigences des marchés, aux besoins des consommateurs – elle n’a pas attendu les réflexions d’Avenir Suisse pour repenser sa survie !

Le think tank d’obédience libérale qu’est Avenir Suisse se focalise sur l’agriculture. Trop facile.
Mais cette organisation s’est-elle, une fois, interrogé, par exemple, sur les coûts pour la santé engendrés par l’industrie pharmaceutique toute-puissante !

Une fois de plus, le monde paysan encaisse une gifle ! C’est révoltant !
Mais l’agriculteur suisse a les pieds sur terre et la tête bien faite. Il continuera ses tâches quotidiennes, bien au-delà des heures de bureau des collaborateurs d’Avenir Suisse, pour offrir à la population suisse fraîcheur et qualité de ses produits. Avec la foi dans son travail.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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