NEWS 24.09.2022.

Deuxième semaine de la session d’automne du Parlement.

Cette deuxième semaine de session d’automne du Conseil national nous laissera un goût amer de défaites… Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tout essayé, dans des domaines aussi sensibles pour le consommateur, pour le producteur, pour nos concitoyens et concitoyennes que sont: la biodiversité ou encore le prix des carburants…

Au chapitre de la biodiversité, malgré notre opposition au contre-projet, ce dernier a été accepté par le Conseil national par 106 voix contre 78. Nos arguments: non à une dictature de la biodiversité, non à une série de mesures qui lient les mains de l’agriculture et de l’énergie, non à un affaiblissement de la production indigène de denrées alimentaires, non à un affaiblissement de la production d’énergie, non à des coûts supplémentaires… Tous ces arguments n’ont pas réussi à convaincre une majorité du Conseil. Au nom de la biodiversité, nous mettons ainsi en péril tout un pan de nos activités économique de production. Dommage ! Parce que, aujourd’hui déjà, les efforts quotidiens auxquels consentent des organisations de protection de la nature, le monde paysan, en plaine comme en montagne, et même, tout simplement, nos concitoyens et concitoyennes, ces efforts existent, ils sont constants. Point n’était donc besoin de ce contre-projet.

Armée suisse

Au chapitre du prix des carburants, malgré notre proposition de supprimer les taxes sur les huiles minérales pour faire baisser leur prix, une majorité du Conseil national en a décidé autrement. Dommage ! Ce printemps déjà, avant le grand débat parlementaire, j’avais proposé de supprimer les taxes sur les huiles minérales (en tous les cas celles qui ne touchent pas l’entretien des routes). Une démarche simple qui aurait fait baisser le prix des carburants… Le Conseil fédéral avait clairement rejeté ma proposition: et le Conseil national a suivi. Dommage ! Parce qu’aujourd’hui toujours, les prix des carburants sont à la hausse et contribuent fortement à l’inflation que subissent nos concitoyens et concitoyennes.

Au chapitre enfin de l’agriculture, le Conseil national a rejeté plusieurs motions que nous défendions: nous souhaitions que le Gouvernement revienne sur plusieurs mesures décidées par voie d’ordonnance qui imposent des efforts supplémentaires. Je l’ai dit haut et fort: «Ces ordonnances de l’OFAG ne sont pas du tout dans la direction souhaitée par la profession». Mais je n’ai pas été écouté. A tout le moins, certaines de nos démarches parlementaires doivent encore être traitées par le Conseil des Etats. Maigre espoir…

Une semaine au goût amer de défaites… Mais pas de quoi entamer notre volonté et notre enthousiasme à poursuivre la défense de ce pan essentiel de notre économie, la production agricole qui garantit un autoapprovisionnement suffisant de notre population.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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