NEWS 17.04.2023

La session extraordinaire du Parlement

Tout a été dit à propos de la session extraordinaire de notre Parlement les 11 et 12 avril derniers à Berne. Tout a été dit mais tout reste à faire… Inutile de revenir sur ces deux journées de session, sur les va-et-vient entre Conseil national et Conseil des Etats ou sur la longueur des débats et la brièveté de la nuit. Inutile sauf à rappeler le verdict final: le second vote du Conseil national, par 103 voix contre 71, a définitivement enterré l’aval du Parlement à la décision du Conseil fédéral d’accorder 109 milliards de francs pour le rachat en urgence du Crédit Suisse par l’UBS.

Le groupe UDC a dit clairement non à cette garantie. Et a rappelé que la règle du «too big to fail» (trop grand pour faire faillite) n’a pas fonctionné. Et pourtant, en 2014 déjà, après le naufrage de l’UBS, l’UDC avait mis en garde: «Une banque ne doit être que suffisamment grande pour pouvoir, en cas de nécessité, mourir sans que l’Etat doive intervenir» avait déclaré alors le chef du groupe UDC Caspar Baader. Nos propositions n’ont pas trouvé grâce auprès du Parlement: n’en demeure pas moins que maintenant, tout reste à faire: l’UDC poursuivra ses engagements afin que les banques ne grandissent trop vite et deviennent systémiques et que leurs conseils d’administration rassemblent une majorité de citoyens suisses.

Armée suisse

A côté de cet os à ronger, il y a de la viande à ne pas consommer… Il y a peu, l’Italie a décidé d’interdire la production et la vente de viande artificielle. J’ai déposé une interpellation demandant au Conseil fédéral de prendre position. Car, «à l’heure où le véritable gigot d’agneau a garni nos tables pascales, l’arrivée sur le marché de viande artificielle menace notre pays». On ne parle pas de substituts de viande mais bien de viande créée en laboratoire à partir de cellules musculaires de vrais animaux. Or, «notre pays peut se targuer d’offrir une viande de qualité, produite dans des conditions d’élevage strictes et dans le respect du bien-être des animaux.» Tous les éléments de la chaîne, de l’éleveur au boucher, travaillent avec compétence. Sans oublier, in fine, qu’il en va de la protection sanitaire du consommateur.

Sur ce, bon appétit et rendez-vous pour notre session spéciale des 2, 3 et 4 mai prochains.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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