NEWS 17.03.2023

Conseil national: dernière semaine de la session de printemps.

Avec la LPP (loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité), la dernière semaine de la session de printemps aura été marquée par l’énergie. La grande réforme de l’énergie a passé son premier examen: en résumé, les énergies renouvelables nécessaires à l’alimentation de notre population et de notre économie doivent être renforcées et ce même au détriment de l’environnement et de la nature.

Armée suisse

Nous (UDC) avons ainsi tenté de relancer le nucléaire: «Ce n’est ni un caprice, ni une mode, mais un besoin nécessaire et urgent» ai-je déclaré en plenum du Conseil national, ajoutant que «l’eau, le vent et le soleil sont des éléments sympathiques, mais ils ne suffisent tout simplement pas. Ne rêvons pas et soyons réalistes. Cette énergie ne doit pas nous faire peur». En vain: le Conseil national nous a opposé son refus.

Parlons du solaire… Le Conseil national veut lui donner un coup d’accélérateur. Mais en imposant des panneaux photovoltaïques sur les grands bâtiments, les parkings, la liberté des propriétaires est battue en brèche: sans compter qu’aujourd’hui, le marché de ces panneaux se tarit et la main-d’œuvre spécialisée manque cruellement. Problème ?

Dans ce domaine de l’énergie, quelques «victoires» ont été enregistrées par les partis de droite. Ainsi les logements de vacances ne devront pas être dotés de systèmes de régulation du chauffage intelligents d’ici 2035; ni les chauffages électriques à résistance ni les chauffe-eaux électriques ne seront interdits; et il n’y aura aucune obligation d’assainissement pour les bâtiments énergivore.

Ajoutons enfin que, par 106 voix contre 83, le Conseil national a rejeté une initiative parlementaire visant à interdire les nouvelles voitures à moteur à combustion dès 2035.

Politique agricole PA22+: le soulagement ! Suspendue il y a deux ans, la mini-réforme de la politique agricole est aujourd’hui quasiment bouclée. Une approbation par 129 voix contre 1 et 65 abstentions, avec un sentiment de satisfaction du côté des paysans comme des consommateurs. La nouvelle stratégie agricole de notre pays se dessinera en trois étapes: la première intégrera toute la chaîne alimentaire de la production à la consommation; la révision de la loi constituera la deuxième étape alors que, pour la troisième étape de cette stratégie, le Conseil fédéral devra concrétiser l’orientation de la politique agricole dès 2030 et soumettre au Parlement un projet d’ici 2027.

Cette réforme ainsi approuvée est une réforme pondérée: n’oublions pas qu’aujourd’hui déjà, des mesures sont en place pour réduire l’impact des pesticides ainsi que les pertes d’éléments fertilisants. Le Conseil national n’a pas voulu d’une vingtaine de propositions, vertes, pour une agriculture respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Des mesures environnementales qui auraient engendré des coûts supplémentaires de l’ordre de 500 à 600 millions de francs. Le pragmatisme l’a emporté soulignant au passage les efforts déjà considérables auxquels l’agriculture consent en matière de protection de l’environnement.

Quant à la réforme du 2e pilier (LPP-loi sur la prévoyance professionnelle, vieillesse, survivants et invalidité), le Conseil national, en vote final, l’a acceptée par 113 oui contre 69 non et 15 abstentions.

Le taux de reconversion sera abaissé de 6,8% à 6%. Le compromis retenu par le Parlement permettra à la moitié des personnes assurées de bénéficier d’une compensation de rentes durant une période transitoire de 15 ans. En résumé, si cette révision «améliore l’épargne pour les femmes, garantit les rentes pour les générations futures et offre des mesures de compensation équitables et ciblées», la gauche et les syndicats ont d’ores et déjà annoncé un référendum. Le dernier mot appartiendra donc au peuple !

D’ici là, rendez-vous les 2, 3 et 4 mai prochains pour notre session extraordinaire.

Pierre-André Page,
conseiller national, Châtonnaye

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